• Composantes du projet

Le projet « SURE » comprend trois composantes principales:

Composante 1: Combler les lacunes de connaissances

Un inventaire des données existantes relatives aux flux de retour des migrants de retour dans les pays cibles sera dressé, afin de mettre en évidence les contrastes et similitudes dans la gouvernance du retour et de la réintégration. Les données recueillies seront utilisées pour obtenir les effectifs régionaux relatifs à la migration de retour en Afrique du Nord.

Des consultations avec les principales parties prenantes (c’est-à-dire les institutions publiques, les partenaires sociaux, et les migrants de retour eux-mêmes) seront menées afin d’évaluer leurs visions et priorités concernant la question de la réintégration des migrants de retour à l’échelle nationale.

Composante 2: Renforcer les capacités institutionnelles

Le renforcement des capacités institutionnelles sera mis en œuvre à travers plusieurs activités de formation aux niveaux sous régional et national ciblant les parties prenantes impliquées dans la migration et le développement provenant des pays cible du projet et (le cas échéant) des Etats membres de l’UE. Ces formations auront pour but d’aborder de nombreux sujets liés à la question de la réintégration des migrants de retour. Les formations offriront aux participants une occasion unique de partager leurs connaissances et expériences.

Les activités de formation aborderont les sujets suivants:

Le calcul des effectifs des migrants de retour et les flux de retour;
L’hétérogénéité des profils des migrants de retour et de leurs modes de réintégration;
Les facteurs influençant les modes de réintégration des migrants de retour dans leur pays d’origine : Pourquoi certains migrants de retour contribuent-ils au développement et d’autres non?
Les investissements et la portabilité des compétences des migrants de retour pour le marché du travail;
Les mécanismes de sécurité sociale couvrant les migrants de retour et leurs familles;
L’autonomisation des migrants de retour et l’accès aux services au niveau local;
Le lien entre l’intégration dans le pays d’accueil et la réintégration dans le pays d’origine;
L’impact de la formation professionnelle sur la capacité des migrants de retour à se réintégrer dans le marché du travail;
L’entreprenariat des migrants de retour et son impact sur le développement;
La coordination et la cohérence des institutions publiques (aux échelles locale et nationale) pour l’élaboration d’une politique de réintégration;

Cette composante sera mise en œuvre après la réalisation de l’analyse des besoins en formation dans le cadre de la première composante du projet. Les résultats des études de recherches effectuées dans le cadre de la composante 1 appuieront le développement de matériels pédagogiques.

Six activités de formation de quatre jours chacune, soit trois activités par pays cible, seront organisées dans le cadre de la composante 2 et cibleront les principales parties prenantes impliquées dans la migration. Une activité de formation régionale de trois jours ciblera les représentants des institutions publiques et des partenaires sociaux, ainsi que des membres de l’Union européenne.

Composante 3: Favoriser un dialogue interrégional sur la réintégration et le développement

L’organisation d’une conférence politique de haut niveau aura pour but de favoriser un dialogue interrégional sur la question de la réintégration.

Les objectifs de la conférence politique seront les suivants:

mettre en exergue les défis rencontrés par les migrants de retour et proposer des solutions pour les relever;
favoriser le dialogue entre les décideurs politiques;
définir un cadre d’action viable renforçant le dialogue et les échanges institutionnels entre l’UE et l’Afrique du Nord en matière de migration de retour et de réintégration;
favoriser un échange d’expérience Sud-Sud entre les pays cible du projet et des pays d’autres régions ayant mis en œuvre des politiques de réintégration réussies (tels que les Philippines et le Sri Lanka).

La conférence politique visera à formuler des recommandations ad hoc pour la mise en place de programmes favorisant la réintégration réussie des migrants de retour et leur contribution au développement de leur pays d’origine.